Toi, tu m'as donné la ville-lumière comme cadeau,
en m'attendant sur ces escaliers, un nuage lissait,
de battre, elle a senti mon coeur quand je montais.
Moi, je t'avais confié ma peau comme manteau.
Ton regard douillet tu l'avais ammené... moi, mon âme soeur,
et tout cela, n'est pas peu. Quoi qu'on dise.
On nous a volé ton sourire, par surprise,
et mon coup de foudre, ton coup de coeur.
Il ne me reste que mes rêves d'autrefois,
mes oiseaux dans la tête,
et mon besoin d'y croire.
Et tout cela, n'est pas peu,
Quoi qu'on dise
Foto: Les Escaliers de Montmartre
(Brassaï)
Ma môme, elle joue pas les starlettes Elle met pas des lunettes De soleil Elle pose pas pour les magazines Elle travaille en usine À Créteil Dans une banlieue surpeuplée On habite un meublé Elle et moi La fenêtre n'a qu'un carreau Qui donne sur l'entrepôt Et les toits On va pas à Saint-Paul-de-Vence On passe toutes nos vacances À Saint-Ouen Comme famille on n'a qu'une marraine Quelque part en Lorraine Et c'est loin Mais ma môme, elle a vingt-cinq berges Et je crois bien que la Sainte Vierge Des églises N'a pas plus d'amour dans les yeux Et ne sourit pas mieux Quoi qu'on dise L'été quand la ville s'ensommeille Chez nous y a du soleil Qui s'attarde Je pose ma tête sur ses reins Je prends tout doucement sa main Et je la garde On se dit toutes les choses qui nous viennent C'est beau comme du Verlaine On dirait On regarde tomber le jour Et puis on fait l'amour En secret Ma môme, elle joue pas les starlettes Elle met pas des lunettes De soleil Elle pose pas pour les magazines Elle travaille en usine À Créteil | Mi chica no es una estrella de cine, No se pone gafas, De Sol No posa para las revistas, Trabaja en una fábrica En Créteil En un suburbio superpoblado, Vivimos en un piso amueblado, Ella y yo La ventana sólo tiene un cristal, Que da a un almacén, Y a los tejados No vamos a Saint-Paul-de-Vence Pasamos todas nuestras vacaciones en Saint-Ouen De familia sólo tenemos a una madrina en alguna parte de Lorraine, y está lejos Pero mi chica tiene 25 años, Y de verdad creo que la Virgen De las iglesias No tiene más amor en los ojos, Y no sonríe mejor Digan lo que digan. En verano, cuando la ciudad se duerme, En nuestro piso queda el Sol Al que se le hace tarde. Poso mi cabeza en sus riñones, Cojo dulcemente su mano Y la sostengo Nos decimos todas las cosas que se nos ocurren Es tan bello como Verlaine, Eso nos parece Vemos el atardecer, Y después hacemos el amor, En secreto. Mi chica no es una estrella de cine, No se pone gafas, De Sol No posa para las revistas, Trabaja en una fábrica En Créteil. |
Requiescat in Pace, Jean.
ResponderEliminarSamedi 13 mars, 2010.